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Qu’est-ce que le Taekwondo ?

Origines

Très proche dans ses techniques du Karaté, le Taekwondo, dont le nom signifie « la voie du poing-pied » est presque aussi pratiqué que celui-ci. Bien que cet art soit relativement récent, depuis 1955, les pratiquants pensent que ses débuts commencent avec la dynastie Koguryo, soit aux environs de 37 apr. J.-C. Il semblerait qu’il existe des peintures murales mettant en scène des combattants de Taekwondo. Mais cette interprétation a été contestée et certains envisageraient davantage la possibilité de danses. Beaucoup plus crédibles, sans doute, les deux bas-reliefs bouddhistes gravés dans la tour de Keumkang Ginat, dans la chapelle souterraine du temple de Sokkuram, à Pulkuk Sa. Ce dessin de la dynastie Silla (751 apr. J.-C.) montre le guerrier Kumgang Yuksa en position de combat la main le long du corps et l’autre à la hauteur de l’oreille, fermée brandissant son poing. Aujourd’hui, cette posture est interprétée comme un double blocage. Mais elle ressemble aussi étrangement aux poses des statues de gardiens du temple au Japon.

En 1966 fut créée l’International Taekwondo FederationSuite à une démonstration en Corée du Nord, le général Choi fut écarté et installa l’International Taekwondo Federation au Canada. La World Taekwondo Federation fut donc créée en 1973, et le siège mondial du Taekwondo, le Kukkiwon, en 1972.

 Histoire

Pendant la dynastie Koryo (835-1392), le Tae Kyon apparaît et est rebaptisé Subak. Ce dernier connaît un summum de popularité entre 1147-1170, pendant le règne du roi King Uijong. Certaines hypothèses laissent supposer que des envoyés d’Okinawa, pendant la dynastie Joseon (1392-1910), auraient récupéré, à l’occasion d’échanges commerciaux avec les Ryu Kyu, l’ensemble des techniques. En 1955, le général Choi Hong Hi décida de réunir les diverses écoles existantes pour créer un seul art : le Taekwondo. En 1952, une démonstration d’Arts martiaux traditionnels coréens devant le président Syngman Rhee avait amené celui-ci à porter ces techniques de combat au programme de l’armée.

La pratique du Taekwondo

STYLES ET APPLICATIONS

Lors des pratiques de combat, sont utilisés tout particulièrement les coups de pieds « sautés », souvent assez spectaculaires. Les points vitaux du corps sont visés. L’entraînement se fait sur des planchettes de bois, qu’il faut casser d un coup de pied. Ce genre d’exercice permet d’évaluer sa précision et d’endurcir la partie du corps destinée à frapper. Le Hyong est une méthode d’entraînement qui permet d’affronter en même temps un ou plusieurs adversaires par des mouvements offensifs ou défensifs. Tel le Kata japonais, il se pratique individuellement et permet ainsi l’apprentissage de l’ensemble des mouvements.

Mais ses principales caractéristiques restent :

  • Beaucoup de coups de pieds, les Tchagi, notamment sautés. Le Taekwondo a longtemps été surnommé « Karaté volant ». Ces techniques de pieds ont influencé le Karaté japonais dans les années soixante, particulièrement aux Etats-Unis.
  • Des tests de « casse » (ou Kiopka) particulièrement spectaculaires et appréciés lors de toute démonstration d’Arts martiaux
  • Des Poom See équivalents des Katas du Karaté au nombre de 8 pour atteindre la ceinture noire.

ENTRAÎNEMENT ET COMPÉTITIONS

L‘entraînement est assuré par la répétition de différentes techniques dans le vide, sur des cibles de cuir fixes ou mobiles ou avec un partenaire grâce au port des protections.

Les compétitions techniques (exécution de plusieurs Poom Se devant un jury qui évalue la maîtrise technique du compétiteur) se pratiquent en tenue traditionnelle (Do Bok) par catégories d’âges.

Les compétitions de combats se pratiquent avec la même tenue à laquelle se rajoutent les protections adaptées et obligatoires : plastrons, casques, protège-tibias, protège-avant-bras et coquilles.

 

Les grands principes

Rapidité et efficacité des coups portés caractérisent cet Art martial. Certaines parties du corps, tels les poings et les pieds, ont été littéralement « éduqués » pour s’endurcir lors des frappes. Le principe étant de donner peu de coups mais de façon très efficace. La souplesse s’allie au dynamisme.

Les protections

Le port de ces protections a permis de classer le Taekwondo parmi les sports de combat ayant à coeur de préserver l’intégrité physique des pratiquantsCet aspect a joué un rôle décisif dans le classement de cet art martial comme DISCIPLINE OLYMPIQUE en 1994, après voir été en démonstration aux jeux Olympiques de Séoul (1988) et de Barcelone (1992). Les premiers jeux à accueillir des combattants de Tae Kwon Do ont eu lieu à Sydney en l’an 2000.

Aire de Combat Taekwondo

Règles de compétitions

Competition Taekwondo

Les combats sont individuels par catégories de poids et se déroulent sur une aire de combat de douze mètres de côté.

Les combattants portent un casque et un plastron qui protègent le corps.

Tous les coups doivent être portés au-dessus de la ceinture. Seules sont autorisées les attaques de poing au plastron et les attaques de pied au plastron et au visage.

Sont interdits :

  • Les coups de poing au visage
  • les balayages
  • les coups dans le dos
  • les coups de coude et coups de genoux
  • les clés et projections…
  • etc..

Comptage des points

Un point est marqué lorsqu’une attaque est suffisamment puissante et qu’elle atteint une des parties du corps autorisées ( sur le plastron ou sur la tête) :

  • Un coup de poing au plastron = 1 point
  • Un coup de pied direct au plastron = 2 points
  • Un coup de pied au plastron avec rotation du corps = 4 points
  • Un coup de pied direct à la tête = 3 points
  • Un coup de pied à la tête avec rotation du corps = 5 points.
  • Une sanction de l’adversaire (“Gam Jeom”)= 1 point

Le vainqueur est celui qui a marqué le plus grand nombre de points ou qui a provoqué un K.O.